Ces dernières semaines, nous avons publié plusieurs articles et édito vis-à-vis des mensonges de CD Projekt Red et de son réel état lors de sa sortie en décembre 2020. Dans la même veine que nos propos, le directeur de Ori, du studio Moon Studios, s’est lui aussi adonné à la pratique de la dénonciation des propos mensongers à propos de l’industrie des jeux vidéo et de certains directeurs de studios qui n’hésitent jamais à tordre la réalité pour faire vendre. Un palmarès de vérités, ci-dessous.
Quelques extraits piquants de Thomas Malher
Le maître mytho, Peter Molyneux
C’est quelque chose qui me tient à coeur depuis longtemps et qui m’horripile à chaque fois que je revois cette technique apparaître à nouveau. Et à chaque fois que ça se produit, les joueurs tombe encore dans le panneau.
Tout a commencé avec Peter Molyneux. Il était le maître du « au lieu de vous dire de quoi parle mon jeu, écoutez-moi juste vous laisser imaginer ce qu’il pourrait être ». C’était cool, jusqu’au moment où vous achetez le jeu et que vous vous rendiez compte que le titre n’avait pas grand chose à voir avec les promesses.
Le bébé maître, Sean Murray
Ensuite, il y a eu Sean Murray, qui a pris de bonnes leçons de Peter Molyneux. Ce mec semble simplement adorer être sous les feux de la rampe. Jusqu’à la veille du lancement de No Man’s Sky, il excitait tout le monde sur le mode multijoueur du jeu qui n’existait tout simplement pas. Il a laissé croire jusqu’au bout que No Man’s Sky était le Minecraft dans l’espace
Cyberpunk – « Cette merde devait être parfaite »
Et puis est venu le tour de Cyberpunk 2077. Fait par les gars de The Witcher 3, donc cette merde devait forcément être parfaite. « Voici notre univers Cyberpunk, et croyez-nous, vous pourrez faire tout ce que vous voulez dans ce putain de jeu ! »
L’intégralité du département marketing de CD Projekt Red a mélangé le pire de Molyneux et Murray pour faire croire aux joueurs que Cyberpunk 2077 serait le GTA science-fiction à la première personne. Ils se sont arrêtés juste avant d’aller jusqu’à dire que leur jeu pourrait soigner tous les cancers du monde.
Cette stratégie a engendré 8 millions de précommandes, et puis ceci (lien vers une vidéo YouTube). Le jeu n’était qu’une fraction de tout ce que l’équipe de CDPR ont « hypé » et qui tournait à peine sur des consoles qui étaient supposées faire tourner Cyberpunk 2077 « super bien, par une grande surprise ».
Ce qu’on pense de cette intervention
Thomas Mulher a ultimement raison de dénoncer ce genre de pratiques que nous vomissons également au plus haut point. Avec « l’affaire » Cyberpunk 2077, ce qui nous a le plus agacé n’a pas été de voir que certains joueurs aient apprécié le jeu (tous les goûts sont dans la nature et nous sommes toujours heureux de vous voir satisfait d’un achat), mais que certaines personnes soient parties en guerre contre la vérité en accordant encore une confiance aveugle à un studio qui les a clairement pris pour des dindes.
Suite à la sortie de Cyberpunk 2077, qui a enfoncé le clou d’un No Man’s Sky honteusement mensonger à sa sortie, nous avons par ailleurs pris certaines décisions lorsque nous publions des vidéos de jeux en développement, afin que vous sachiez vraiment ce que vous regarder sans vous faire de mauvaises idées d’un titre qui n’a parfois plus rien à voir en version commerciale.
Enfin, il est important de préciser que Thomas Mulher n’est pas en colère après les développeurs, mais contre les dirigeants des studios et contre les joueurs qui acceptent de pardonner l’impardonnable. Tout comme nous, il est également contrarié d’une catégorie des « journalistes » gaming qui rentrent dans le jeu de ces mythomanes sans jamais remettre en cause ou émettre un doute sur certains propos. Il termine par une comparaison que nous trouvons intéressante et qui cloturera cet article :
Si je vais au garage et que j’achète cette voiture parce que le vendeur m’a dit qu’elle faisait 300 chevaux, mais que sur le chemin du retour je m’aperçois que le vendeur a changé le moteur quand je regardais ailleurs, je serais soulé, parce que j’aurais été trompé.
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