Test de Assassin's Creed Unity

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, par Gregoire Charlier (Speedy)

Réalisation technique

17 / 20

Assassin’s Creed Unity est le premier projet à véritablement être développé uniquement pour la nouvelle génération de consoles, à savoir la PS4 et la Xbox One sans oublier le PC. Exit donc les PlayStation 3 et Xbox 360, qui héritent au passage de l’épisode Rogue, pour ainsi passer un nouveau cap en terme de réalisation technique. Il n’y a pas à dire, ce nouveau moteur arrivé fraîchement avec Unity promet. En effet, la modélisation de Paris, la modélisation des environnements aux alentours, la modélisation de certains personnages, le nombre de personnes affiché à l’écran ou encore le traitement apporté à l’ambiance de la révolution française impressionnent, et il est vrai, manette en main, que nous sommes véritablement en face d’un projet de nouvelle génération.

Pour commencer, au rayon des choses impressionnantes, il faut commencer par aborder les différentes architectures d’intérieurs de certains bâtiments. Ce sont, pour notre part, les visuels les plus impressionnants de Assassin’s Creed Unity. Tout y est, effets d’éclairage somptueux, textures quasi photoréalistes, finesse extrême, c’est une véritable démonstration technique. Ce sont par ailleurs, peut être les intérieurs les plus beaux que nous ayons vu dans un jeu vidéo. Cela paraît anodin, mais il faut avouer qu’une qualité visuelle comme celle d'Assassin's Creed Unity renforce énormément l’immersion, à limite penser que c’est un film interactif par moment. Une fois sortie de ces intérieurs magnifiques, que vaut la réalisation de Paris dans son ensemble ? A-t-on droit enfin à une représentation à la hauteur de la réputation de notre chère capitale ? C’est un grand oui. Paris, à commencer par ce qui fait sa grande force, ses monuments, est un terrain de jeu splendide, saupoudré d’une couche de particules qui donne un résultat assez réussi. Effets de poussières, feuilles qui volent, ce n’est qu’un exemple de tout ce qui est modélisé dans Assassin’s Creed Unity, augmentant grandement l’atmosphère réussie de la capitale.

 

    

Ceci dit, tout n’est pas parfait dans Assassin’s Creed Unity. Le principal souci étant les chutes de framerate, qu’on juge un peu trop régulières et parfois handicapantes, notamment lorsque le nombre d’ennemis augmente dans une zone plus restreinte où elles sont quasi obligatoires. De plus, lorsque vous êtes lâchés dans Paris, on note un peu de popping, qui, même s'il n’entrave en rien vos déplacements et le plaisir visuel que vous prenez, est un défaut trop récurrent à la série Assassin’s Creed. De plus, des textures très vilaines et vraiment désolantes voient le jour lorsqu’on élargit un peu notre champ de vision. Certains objets, certains environnements, mais plus précisément certaines textures sont vraiment datées. Les PNJs ne sont pas en reste puisque une grande partie donne l’impression d’être passée sous un grill, avec des modélisations parfois ridicules au possible.

Puisqu’il faut animer le débat pour les plus acharnés d’entre vous, les différences entre la PS4 et la Xbox One ne sont pas sensibles. Toutefois, c’est assez rare pour être souligné, mais la version Xbox One du jeu s’en tire mieux que sa concurrente, notamment question framerate où la console de Microsoft arrive à tenir davantage le coup dans certaines situations. Question palette de couleurs, on note également des couleurs plus chaudes sur Xbox One, mais aussi un peu plus floutées que sur PS4. En revanche, la PS4 brille davantage en ce qui concerne les scènes cinématiques et quelques gros plans de certains passages sur les personnages. Puisque la version PC n’est pas en reste, tous les défauts cités précédemment sont aussi valables, à contrario d’un framerate plus constant que les PS4 et Xbox One.

Direction artistique

17 / 20

Paris, la révolution française, des assassins habillés noblement, une période historique pour l’histoire de notre cher pays, Ubisoft a-t-il réussi la lourde tâche d’immerger le joueur dans un univers crédible et aussi riche que l’histoire le raconte ? La capitale est un parc de jeu très bien conçu, c'est un fait. Les différents quartiers ont droit à leurs modélisations, Saint Louis, Notre Dame, Champ de Mars, une grande partie des plus grands monuments français sont présents. Alors bien évidemment, les quartiers ne sont pas reproduits à l’identique de l’époque, et il y a une toujours une part d’imagination d’Ubisoft pour ainsi laisser transparaitre de la vraisemblance tout en maquillant pas mal les à coté.

On y trouve à peu près tout ce qui fait le charme de Paris, et parfois même certains détails plutôt bien pensés. Les fameux commerces de la rue des Lesdiguières, l’ouverture de Notre Dame et ses points de vues magnifiques, l’hôtel de ville, les jardins du Luxembourg, quelques exemples pour montrer la richesse artistique qu’ont réalisé les équipes d’Ubisoft. Un jeu varié, des palettes de couleurs réussies, une gloire aux monuments cultes de Paris, tout est là pour fournir une immersion supplémentaire et constater que la beauté d'Assassin's Creed Unity ne s’arrête pas à sa réalisation technique, bien que moyenne par moment.

Paris garde également un élément plutôt inattendu, un côté crasseux, pourra-t-on dire même. En effet, alors que la classe à la française se traduit par des environnements et des bâtisses somptueuses par moments, il ne fallait pas oublier que la vie en ville était parfois dégoutante et Ubisoft a bien insisté pour ne pas nous le faire oublier. Ainsi, des esclaves maltraités, des pillards à tous les coins de rues ou encore des échoppes malfamées font que Paris n’est pas qu’un lieu riche et magique, mais réussit à travers cette direction artistique à transmettre plusieurs climats, allant de la richesse absolue à la désolation humaine en temps de révolution. Marquant et véritablement immersif, la modélisation des bâtisses de l’époque, est assez dingue. Non pas par le style apporté, quoi que pour certains, cela force le respect, mais par la diversité qu’Assassin’s Creed Unity a réussi à instaurer, à savoir qu’une maison ou un commerce sera bien différent à chaque fois. Alors, il est vrai que, même si certaines modélisations se ressemblent comme deux gouttes d’eau, on pourrait l’excuser notamment par l’immensité de la carte, expliqué dans le level design.

Avec un nombre d’habitants relativement élevé quel que soit l’endroit dans Paris, on peut remarquer un nombre impressionnant de tenues vestimentaires différentes dans le jeu, que l’on peut remarquer notamment sur la foule, avec une réelle recherche dans la manière de concevoir l’habit, en essayant de se rapprocher de ce que a été ou aurait pu être les habits de l’époque.

Level design

15 / 20

Assassin’s Creed Unity marque-t-il la révolution comme il le laissait sous entendre ? Paris est-il devenu un terrain de jeu exemplaire en matière d’open world ? Bien que la ville représente véritablement un des meilleurs monde ouvert actuellement, le mode de fonctionnement d’Assassin’s Creed n’évolue malheureusement pas et se permet même de stagner sur des critères qu’il aurait fallu obligatoirement corriger.

Commençons par le plus gros défaut, la diversité des missions proposées. Assassin’s Creed, depuis maintenant plusieurs épisodes, peine véritablement à proposer des missions variées, avec des objectifs vraiment bateaux, qui pour le coup se révélaient mieux construites dans le quatrième opus, Black Flag. Pour Unity, nous sommes donc de retour sur terre. Exit donc les bateaux. Malheureusement, pour essayer de compenser ce manque, Unity n’arrive pas à renouveler l’expérience, alors que les batailles navales avaient réussi à le faire dans les deux derniers opus. Ainsi, on se retrouve avec des objectifs de missions vus, revus et encore revus, avec de la recherche de têtes, assassiner un personnage, essayer de suivre un ennemi et… c’est tout ! En effet, dans les trois quart des missions du jeu, il n’y a uniquement que de la recherche de personnage et de l’assassinat pour conclure les séquences.

Tiens parlons en des séquences. Au nombre de douze pour la trame principale, seulement 2 à 3 missions constituent une séquence, avec au total environ 25 missions pour le solo. Dans cet épisode, vous incarnez Arno, un enfant né d’une famille aisée mais qui se retrouve vite seul. De ce fait, il est obnubilé par un désir de vengeance à la manière de Ezio ou encore Connor. Manque de chance, il a hérité du même traitement de faveur et ce qui concerne sa modélisation, soit un héros plutôt anti-charismatique manquant véritablement d’un cachet visuel et d’un trait de caractère unique.

    

L’intelligence artificielle des ennemis, toujours décriée dans la franchise Assassin’s Creed, s’améliore légèrement dans Unity sans lâcher toutes les lourdeurs et les incohérences qui lui sont attachées depuis le début. En effet, lorsque qu’il s’agit d’esquiver les ennemis et vous dissimuler, il est relativement plus simple de s’en débarrasser puisque tout fonctionne avec le regard. Ainsi, un ennemi viendra dans votre direction si il vous voit à un point donné. Si vous vous cachez dans une cabine juste à côté alors qu’il n’y a que ça comme solution d’échappatoire pour nous, l’ennemi ne pensera même pas à venir voir si vous êtes caché à l’intérieur. Ainsi, il y a toujours autant de moments d’incohérences où l’IA est carrément aux fraises. Toutefois, lorsqu’il s’agit de combattre, l’IA adverse devient plus redoutable qu’auparavant. Expliqué plus en détail dans le gameplay, les ennemis font déjà moins de tour à tour lorsqu’il s’agit d’aller vous frapper, et n’hésitent pas à faire des combos avec d’autres ennemis pour vous causer plus de dégâts en peu de temps. Assez redoutable en somme, elle reste toutefois au même niveau que ce qu’on connait dans Assassin’s Creed.

La modélisation de Paris a, avant tout, été pensée en priorité pour le level design. Il fallait que la quasi totalité de la carte soit pénétrable pour le joueur, pas forcément avec des modélisations d’intérieurs, mais au minium la possibilité d’escalader les bâtisses. Avec des modélisations à taille humaine de certains monuments, le jeu gagne beaucoup en verticalité, bien plus que les précédents opus. Pour le freerun, nous vous laisserons juger par vous même si cela peut se traduire par une qualité ou un défaut supplémentaire.

Gameplay

15 / 20

Ubisoft voulait renouveler la formule, repartir de zéro pour proposer un gameplay inédit et pour donner un vent frais sur la série, ce qui est un pari en partie réalisé. Le freerun est toujours disponible et se révèle être plus fluide qu’auparavant, notamment par l’apport de nouvelles animations qui permettent plus facilement de changer de direction lors de freerun incessants. Toutefois, ce nouveau système a aussi les défauts de ses qualités. A force de pouvoir grimper n’importe où, ce système montre quelques fois ses limites et se révèle être très frustrant dans certaines situations, notamment des situations où vous n’arrivez pas à descendre d’un rebord ou alors que votre personnage persiste à passer par un endroit alors que ce n’est pas possible, et que vous lui indiquez une direction différente.

Le système de combat de combat n’est pas en reste. Il fut une époque, encore assez récente, où même si 40 ennemis venaient vous affronter en frontal, vous pouviez vous les farcir un par an, c’est désormais terminer dans Assassin’s Creed Unity. Et ce, à cause de plusieurs motifs, plutôt bienvenu pour la franchise Assassin’s Creed. Tout d’abord, vous avez désormais un héros bien plus vulnérable qu’auparavant, car même si vous avez une barre de vie conséquente, désormais, un coup d’épée ennemi vous enlève plusieurs unités vitales d’un seul coup. Au total, vous pouvez déguster entre 2 et 4 coups adverses avant de trouver la mort, ce qui est bien moins que les anciens opus d’Assassin’s Creed. De plus, les ennemis se permettent d’exécuter des combos, pouvant vous faire tomber pendant qu'un autre ennemi à côté de vous est en train de vous planter avec une lance. Même si ce système de combat "au tour par tour" est encore présent, les ennemis mettent désormais moins de temps à vous attaquer, quitte à ce que vous fassiez un combo sur l'un pour qu’un autre essaye de vous planter son épée dans le dos.

Etant donné que l’histoire se situe dans une période historique où les armes à feu étaient présentes, des ennemis en présences d’armes à longues portées (fusils,…) s’additionnent aux ennemis sur terre et se permettent donc de vous tirer dessus en plus des coups adverses. Plutôt cohérent ceci dit, mais il en résulte qu’Assassin’s Creed Unity est un opus plus dur que ses prédécesseurs, avec un héros moins résistant et demandant d’éviter les combats contre des véritables vagues, privilégiant au maximum 2-3 ennemis pour gérer tant bien que mal les différents combos ennemis.

Pour quelle raison Assassin’s Creed a décidé de revoir la gestion des dégâts ennemis ? Ce n’est pas pour rendre plus difficile le jeu, mais tout simplement pour imposer l’infiltration comme élément de gameplay central dans Unity. En effet, l’infiltration joue désormais un rôle primordial, puisque il est possible dans la globalité de faire le jeu uniquement dans cette approche. Un système de fantôme est également créé, ce dernier se calquant sur votre apparence et se fixe sur la position où la garde a cru vous voir à un moment donné. Ainsi, il est possible de jouer avec ce système pour faire diversion et attaquer vos ennemis par derrière, ou encore, les esquiver. Un nouveau panel d’armes est aussi de la partie, avec notamment une grande nouveauté, la lame fantôme. Il est possible, selon le type de fléchette, d’avoir une arme de moyenne distance pour rendre fou vos ennemis avec les fléchettes furies ou encore les tuer avec des fléchettes mortelles. Vous pourrez également appréhender une situation de combat avec une arme à moyenne distance pour ainsi réaliser des dégâts satisfaisants ou des dégâts de masse pour vous essayer au corps-à-corps, pour essayer de vous retrouver avec au maximum 2 ou 3 ennemis pour éviter des combats trop difficiles.

    

Au final, le gameplay d’Assassin’s Creed Unity se renouvèle mais fait toujours face à ses errements récurrents depuis déjà plusieurs opus. Même si Unity propose une course plus libre, plusieurs éléments de gameplay, notamment liés à se lâcher d’un rebord, ne fonctionnent pas et frustrent toujours autant selon les situations. Toutefois, il est vrai qu’on lâche déjà une lourdeur de ces dernières années, avec un déplacement plus fluide, allant de pair avec le terrain de jeu que représente Paris, véritable parc d’attraction pour le freerun.

Scénario

12 / 20

Venons en au point de le plus décevant du jeu, son scénario, parce qu’il est tout aussi banal qu’un film d’action américain, et n’a même pas le mérite d’impliquer le joueur dans la révolution française ! Fans d’histoire, fans de Napoléon, reprenez vos livres. Dans Unity, vous n’apprendrez que très peu de choses, et le jeu ne s’en cache pas en vous affirmant que les histoires concernant les assassins ne sont pas des histoires qui marquent le temps mais uniquement le présent, simple pirouette pour vous plantez un scénario dans un contexte qui méritait une histoire passionnante. De plus, le contexte de la révolution française est limite anecdotique, puisque la principale histoire du jeu est une histoire inédite, à la manière de Ezio ou de Connor, une histoire de vengeance, mais vous n’intervenez strictement pas à la révolution française. Vous la voyez plus qu’autre chose. Alors, même si le contexte est intéressant et certains passages bien pensés, on aurait aimé assister à un scénario à la hauteur du contexte historique auquel il s’adresse, plutôt qu’à un scénario basé sur la vengeance pure et simple, même si quelques pirouettes soint présentes pour vous tenir un minimum en haleine.

Bande sonore

15 / 20

Question bande son, Assassin’s Creed Unity fait fort dans les thèmes musicaux. En effet, tout au long du jeu, des musiciens squattent les rues en jouant des thèmes très appréciables, parfois connus. Quand vous ajoutez à cela, tous les bruitages du monde qui vous entoure, les répliques des passants, les bruitages de certains objets, on voit que la bande son a nécessité un travail assez pharaonique pour atteindre une telle quantité sonore. Néanmoins, même si la quantité est présente, elle ne trime pas sur la qualité. Pour le doublage, oubliez. Ne cherchez pas à vivre une réelle expérience avec un doublage qui pourra vous marquer, vous risquez d’être déçu. Même si nous ne crions pas à la catastrophe, le tout est d’une banalité extrême, et quand on assiste et on voit le monde français qui entoure Arno, on en droit de s’attendre à un doublage où les émotions sont palpables. Malheureusement, Arno, à l’image de sa modélisation et de son character design, obtient un jeu de doublage très moyen. Les personnages secondaires s’en tirent déjà mieux, car même si les animations rehaussent l’ensemble, certains personnages secondaires ont mérité d’un bien meilleur traitement.

Durée de vie

16 / 20

Assassin’s Creed Unity vous demandera, uniquement pour la trame principale, une quizaine d’heures pour y voir ses tenants et aboutissements. Toutefois, ce dernier n'étant pas le point fort à vanter du jeu, il faut savoir qu’une quantité assez dingue d’activités annexes est proposée dans Unity. En plus de récolter tous les butins à travers des coffres cachés dans le jeu, on y trouve pléthore de missions annexes et notamment les missions en coopération, véritable boost pour la rejouabilité du titre. Il propose de rejouer à des missions solo ou des nouvelles missions exclusives à venir (DLC quand tu nous tiens) pour permettre, d’une part d’aller chercher les derniers Trophées et Succès du jeu, mais aussi d’augmenter vos revenus et vos compétences. Toutefois, selon les personnes que vous allez rencontrer, il faudra jouer un minimum sérieux, et de préférence entre amis pour profiter pleinement du mode multijoueur, plutôt relevé pour le coup.

Déjà présent depuis plusieurs années, la possibilité de monter votre enseigne ou maison est toujours disponible, ici étant Le Café des Halles que vous pouvez rénover en échange d’argent pour ainsi améliorer vos revenus quotidiens. Une grande quantité de costumes, armes et de compétences est à débloquer, même après la fin du jeu, pour vous donner de quoi faire. Quand nous vous disions que Paris était un terrain de jeu immense, c’est vérifié. Pour voir les 100% de Unity, il va vous falloir du temps. Enormément de temps même !

Verdict

15 / 20

Assassin’s Creed Unity représente-t-il le meilleur épisode de la série Assassin’s Creed jamais sorti ? Malheureusement, non, ce n’est pas le cas cette année, bien que quelques belles idées et un renouvellement partiel du gameplay ait été établis. Unity possède les défauts de ses qualités, si nombreuses soient-elles. Paris, est le plus gros point positif du jeu. Modélisation parfois géniale, parfois légère, la capitale française représente un terrain de jeu d'enfer, très bien conçu, s’adaptant de belle manière au gameplay et au level design d’Assassin’s Creed. De plus, le contexte de la révolution française confère au titre une certaine ambiance qu’on oubliera peut-être pas, avec un sentiment d’immersion par moment, et un plaisir du jeu qui reste intact pour les fans d’Assassin’s Creed.

Cependant, des défauts persistent toujours et le saut de génération n’a pas réussi, pour le moment, à les corriger. Un freerun repensé mais toujours mal calibré selon certaines situations, un scénario quasi-inexistant, des modélisations datées par moment et des chutes de framerate trop régulières font que cet Assassin’s Creed Unity n’arrive toujours pas à lâcher les défauts qui lui font face depuis plusieurs épisodes. Alors que les batailles navales des précédents opus avaient donné un vent frais à la série Assassin’s Creed, le retour au terre à terre est assez dur et la diversité du contenu proposé n’arrive pas à suivre. En somme, si vous cherchez un épisode spectaculaire visuellement, un jeu où vous avez vos bases depuis plusieurs années, un jeu où le scénario n’est pas votre attraction préférée, Paris représente un des meilleurs terrains de jeu jamais conçu en open world, tout simplement. Côté missions annexes et rejouabilité, la lassitude de cet opus est pour le coup bien mieux pensée et évitée.

Assassin’s Creed Unity, marque un premier pas d’un renouvellement certain, d’idées bien pensées, mais ne creuse pas assez pour le différencier de belle manière face à ses prédécesseurs. Car si pendant ce temps la France a eu droit à sa révolution, les Assassins, avec Unity, devront encore attendre leur épisode révolutionnaire.