Test de GRID: Autosport

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, par Christopher Anciaux (Chris)

Réalisation technique

16 / 20

S’il y a bien un point à retenir dans ce GRID: Autosport, c’est son aspect technique et ses graphismes. Les différences par rapport à GRID 2 ne sont pas époustouflantes, mais peuvent tout de même très bien se remarquer et ce GRID: Autosport s’impose comme un très joli jeu de courses, comme le faisait déjà GRID 2 à sa sortie. Ainsi, GRID : Autsoport nous offre là de superbes graphismes : textures toutes très soignées, profondeur de champ tout à fait acceptable, effets d’ombre et de lumières très cohérents et travaillés, ce GRID est un vrai plaisir pour les yeux. D’autant plus qu’il ne souffre d’aucun problème récurrent dans nos jeux de course actuels. En effet, les chargements, sur PC au moins, sont tout à fait absents (sauf au début du jeu pendant une dizaine de secondes), la fluidité du jeu (et ceci même avec un anti-aliasing lourd et tous les détails poussés en ultra) tout à fait remarquable et sans fausse note : nous n’avons relevé aucune baisse de framerate pendant tout le jeu, preuve d’une optimisation pour le PC (certains devraient suivre l’exemple) !

Mais tout n’est pas parfait dans la réalisation technique, puisqu’un défaut de grande importance vient ternir ce tableau pourtant tout à fait exemplaire si on enlève ce défaut : la vue cockpit. Si elle n’était pas présente dans GRID 2, Codemasters a souhaité l’intégrer à nouveau dans ce GRID: Autosport. Et autant le dire tout de suite, il aurait été intéressant de ne même pas y penser… Si cela peut sembler être une bonne nouvelle au premier abord, ce n’est pas du tout le cas, tout simplement car cette vue cockpit est tout simplement bâclée.

En effet, quel que soit le véhicule utilisé, l’intérieur n’est tout simplement pas modélisé ! On ne trouve aucune texture, le tout est très (trop) sombre, et totalement flouté. Autant le dire, ce flou et cette obscurité à l’intérieur de la voiture disent ce que Codemasters n’a pas osé affirmer : aucun travail n’a été mené sur cette vue cockpit, à tel point que celle de GRID premier du nom se trouve être bien plus jolie, travaillée et immersive que celle de ce GRID: Autosport. Pour nous, cette vue cockpit tout à fait pitoyable (nous pesons nos mots) constitue un vrai manque de respect envers les fans de la série (et les autres) qui attendaient son retour. C’est bien dommage, parce-que mis à part ce grand défaut, toute la réalisation technique de GRID: Autosport force le respect...

Direction artistique

Non noté

Level design

12 / 20

Le level design, bien qu’assez intéressant dans sa globalité, souffre de quelques défaut dérangeants. Notons d’abord le système de progression et de choix des véhicules tout au long de la carrière. C’est une nouveauté dans ce GRID, et il aurait été plus intéressant de ne pas penser à l’intégrer. En effet, dans GRID: Autosport, les courses sont divisées en plusieurs thèmes (voitures de tourismes, endurance, monoplace…), et jusqu’ici, tout va bien. Seulement, quand on choisit de démarrer une saison (la progression est divisée en saisons), le véhicule nous est imposé par le sponsor.

Pas moyen donc d’espérer choisir son véhicule parmi un large choix puisque la plupart du temps, vous n’avez le droit de choisir qu’entre deux sponsors, et c’est bien dommage. Tout cela instaure donc une certaine rigidité et une importante linéarité dans la carrière qui viennent parfois nous déranger au point même de nous ennuyer. Continuons sur l’IA. Il faut savoir que celle-ci est à double tranchant. Autant l’IA des autres coureurs est très intelligente (bien qu’elle fasse parfois des bêtises) et quelques fois agressive, vous donnant du fil à retordre surtout avec un niveau de difficulté élevé, autant l’IA de votre coéquipier (comme par hasard) est, la plupart du temps, tout à fait ridicule.

En effet, lors du choix du sponsor, un coéquipier, avec lequel vous formerez une équipe, vous est imposé. Au début, la chose est intéressante et peut nous sembler sympathique, car peu de jeux proposent un tel système. Mais après quelques courses, l’intérêt vient clairement s’essouffler tellement le coéquipier est, dans 95% des cas, un mauvais coureur incapable de progresser dans la course. S’il démarre dernier (ou même s’il démarre cinquième et parfois premier), n’espérez pas le voir gagner des places (il terminera la plupart du temps à la seizième place, la dernière), ce serait pour vous un doux rêve irréalisable. Ainsi, tout ce principe pourtant fort intéressant au début a tendance à très vite s’essouffler, à tel point que le classement par équipe n’ait plus aucune signification pour vous tellement votre coéquipier représente, la plupart du temps, un véritable boulet pour votre progression...

Gameplay

16 / 20

Le gameplay de GRID : Autosport, sans apporter de grands changements, reste tout à fait agréable et exemplaire dans le domaine. Ainsi, la conduite reste située entre l’arcade et la simulation, même si la simulation est un peu plus importante que dans GRID 2, sans pour autant avoir une place de premier ordre (au contraire). Il vous faut savoir anticiper chaque virage, freiner et diriger la voiture avec soin pour ne pas prendre un mur en pleine face, chose qui devrait vous arriver bien souvent. Heureusement, pour les pilotes du dimanche, le système de Flashback de GRID est toujours de la partie. Le nombre de Flashback disponibles à chaque course dépend d’ailleurs du niveau de difficulté : plus la difficulté est importante, moins les flashbacks sont nombreux, pour être totalement absents au niveau de difficulté le plus élevé.

Notons par ailleurs que la prise en main se fait instinctivement. Tout est très simple dans ce GRID. Regrettons néanmoins l’absence de tutoriel pour le drift : vous êtes lâchés dans une épreuve de drift sans même avoir été formé… Cela risque de dérouter les moins habitués de la glisse sur l’asphalte…

Enfin, si le gameplay reste très fun dans sa globalité, il faut dire qu’il est parfois ennuyant de toujours démarrer à la dernière place dans une course ! En effet, rares sont les fois où vous serez amenés à démarrer en milieu de classement, par exemple. C’est un détail, mais c’est une chose assez embêtante, qui avait pourtant eu tendance à s’effacer dans nos derniers jeux de courses.

 

 

Scénario

Non noté

Bande sonore

12 / 20

Les bruitages sont tout à fait agréables et cohérents : les véhicules savent très bien faire rugir leurs moteurs, et les bruits de collision et de crissements de pneus sont tout à fait cohérents eux aussi. Le gros problème de ce GRID est le doublage (français en tout cas). Même s’il est rarement important dans les jeux de courses, celui de GRID: Autosport est vraiment moyen et semble avoir été fait très (et trop) vite.

Tout d’abord, les deux personnes (un homme et une femme) vous assistant dans votre progression semblent ne posséder aucune émotion à tel point que leurs phrases en deviennent parfois un peu ridicules. « Bravo, tu as gagné ! », dit le monsieur avec une voix tout sauf enthousiaste. La femme, quant à elle, semble tout aussi apathique. Pourquoi ne pas avoir fait revenir notre cher Bruno Choël dans le rôle de l’assistant, pourtant très doué dans GRID 2 ? Sa voix était tellement plus agréable !

Mais attention, si blâmer les doubleurs semble facile ici, la faute est tout aussi rejetable sur Codemasters, car ces voix, en plus d’être totalement apathiques, sont très peu nombreuses et se répètent très souvent : l’assistant prononce toujours les même mots à chaque fin de course dès que vous gagnez, la femme répète toujours les mêmes mots au lancement du jeu : « Heureuse de te revoir, Chris ! » : il n’y a pas assez de voix différentes pour un évènement donné… Peut-être les voix n’ont pas été jugées importantes par Codemasters ? C’est probablement le cas.

Durée de vie

16 / 20

La durée de vie quant à elle est tout à fait satisfaisante. Comptez au moins 15 heures pour terminer la carrière principale, et 5 heures de plus pour terminer toutes les courses qui y sont présentes. Mais surtout, GRID: Autosport possède une nouveauté de choix : l’écran partagé ! Ainsi, si vous le souhaitez, vous pouvez affronter un ami lors d’une course tous les deux depuis votre canapé. Une nouveauté très agréable et sympathique quand on sait que la plupart de nos jeux font l’impasse sur cet aspect pourtant bien agréable quand il se trouve présent. Enfin, le jeu possède encore une fois un multijoueur tout à fait basique, mais agréable à jouer et qui saura prolonger la durée de vie pendant quelques heures.

 

Verdict

13 / 20

Si ce GRID: Autosport constitue un bon jeu de courses, il ne constitue pas forcément un très bon GRID. Bien que très fun et agréable à jouer, il se trouve néanmoins un peu en dessous de la qualité proposée par les précédents épisodes, qui avaient placé la barre à un bien beau niveau. Le gros problème de ce GRID, c’est surtout la promesse non tenue par Codemasters : le développeur nous avait promis le retour de la vue cockpit, et c’est le cas. Mais n’est-ce pas un manque de respect envers la communauté de la licence de proposer une vue cockpit aussi pitoyable ? D’autant plus que le jeu n’apporte pas de vraie nouveauté (hormis le mode en écran partagé), si ce n’est les quelques-unes qui viennent plutôt ternir l’expérience de jeu.

Mais ce GRID possède tout de même de beaux atouts : pensons à ses graphismes très travaillés, à son gameplay très facile à prendre en main ou encore à sa durée de vie tout à fait satisfaisante. Au final, si ce GRID est un bon jeu de courses, il ne fait aucun doute qu’il possède de grands airs de jeu développé un peu (beaucoup ?) trop vite, certainement à cause de l’arrivée d’un tas de nouveaux jeux de courses : Project CARS, DriveClub, Forza Horizon 2… GRID: Autosport arrive au bon moment pour ouvrir le bal des jeux de courses de fin d’année.