Test de The Stanley Parable

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, par Capo

Réalisation technique

14 / 20

Les graphismes sont agréables à l’œil, on est certes loin des cadors de la nouvelle génération, mais il est important de garder en tête que The Stanley Parable est avant tout un jeu indépendant. Ses points forts résident ailleurs, mais contrairement à d’autres jeux types indés qui vont sacrifier la partie purement graphique / technique au profit de nouveaux mécanismes de gameplay, les développeurs de chez Galactic Cafe ont clairement soigné leur titre.  Pour ceux que les jeux indépendants rebutent à cause de leur plastique pauvre devraient trouver ici un jeu qui leur convient.

    

Direction artistique

12 / 20

La direction artistique est à l’image des graphismes, c’est-à-dire correct sans être mirobolante. Vous l’aurez compris les lieux ne sont pas spécialement diversifiés puisque le jeu se déroule exclusivement dans les bureaux d’une entreprise. Cependant l’univers en question est très bien recrée, pour les personnes qui travaillent dans des grands bureaux devraient sans problème trouver leur chemin dans le jeu. Si vous aimez les comparaisons, Stanley Parable fait étonnamment penser au premier F.E.A.R avec ses niveaux dans les bureaux d’Armacham.

Level design

14 / 20

Le level design est un élément important dans Stanley Parable. Dans un délire digne des jeux Portal, vous serez confronté à de multiples portes, couloirs et escaliers. Sauf que dans le jeu, il n’y a pas de retour en arrière. Chaque choix est déterminant pour la suite de votre aventure et aura une conséquence directe sur la fin du jeu. Monter les escaliers ou les descendre, prendre la porte de gauche ou de droite, prend alors dans le jeu une autre dimension. Le mot choix est au cœur du jeu, et cela s’en ressent dans le level design.

Gameplay

12 / 20

Le gameplay est basique, peut-être même un peu trop. Bouger, regarder autour de soi, observer et ouvrir des portes sont plus au moins les seules choses qu’on vous demandera de faire. Si vous êtes là pour de l’action, passer votre chemin, The Stanley Parable ne sera clairement pas pour vous. On aurait cependant aimé un peu plus d’interactions avec les décors, comme accéder aux ordinateurs, des notes ou des documents pour renforcer l’immersion.

Scénario

18 / 20

Vous contrôlez Stanley, un petit employé de bureau minable qui passe son temps à appuyer des touches sur son ordinateur sans savoir pourquoi. Tout d’un coup vous vous rendez compte que tout le personnel a disparu. Vous êtes tout seul, enfin pas complètement puisque une voix  (le narrateur) raconte l’histoire de Stanley, votre histoire. Vous allez être confronté à des choix, est-ce que vous allez suivre ce que le narrateur vous raconte ou aller contre son omnipotence ? L’écriture  est tout simplement parfaite et renforce grandement l’immersion. A travers des concepts comme la normalité, la réalité et le rêve ou même le destin vous êtes littéralement happé dans une sorte de quête philosophique et le tout avec une petite dose d’humour. De ce côté, Stanley Parable peut être comparé au premier Matrix qui reprend plus au moins les mêmes idées (Neo alias Anderson n’était-il pas un simple employé de bureau avant de devenir l’élu ?).

    

Bande sonore

16 / 20

La musique est discrète sauf à certains moments clés de l’aventure où elle se révèle parfois surprenante. Mais ici, c’est la voix du narrateur qui attire notre attention. Le doublage (anglais) est juste excellent. C’est donc cette voix imposante qui va vous guider dans le jeu et vous plonger dans l’ambiance si particulière.

Durée de vie

14 / 20

Si vous voulez percer les secrets de Stanley et enfin avoir des réponses aux questions, il vous faudra compter environ 15 minutes pour chaque fin (18 en tout), ce qui offre donc une rejouabilité non négligeable. L’écriture brillante du scénario fait que le jeu n’est jamais lassant et attire sans cesse votre curiosité.

Verdict

16 / 20

Pour une petite somme (environ 10 euros) vous aurez le droit à un grand jeu. The Stanley Parable est un jeu addictif et tordu par l’excellente écriture de son scénario mais aussi par les thèmes philosophiques qu’il aborde avec un humour non dissimulé. Comme diraient nos amis anglophones, ce jeu est un "mind fuck" complet et assumé. Au final, nous sommes tous plus au moins des Stanley. Alors que les gros studios font la course aux meilleurs graphismes pour leurs jeux, ils en oublient parfois une chose essentielle dans le monde vidéo ludique, l’innovation. Avec son concept plus qu’original, The Stanley Parable nous prouve que les jeux indépendants ne sont pas à sous-estimer et savent eux aussi apporter une expérience unique sans renforts d’explosions et de musiques hollywoodiennes.