Test de Metro: Last Light

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Réalisation technique

17 / 20

Metro: Last Light est une bien belle production sur PC. Pas aussi bien optimisée que d'autres jeux de la même trempe technique (Far Cry 3 ou Crysis 3), cette version PC offre surtout des effets d'éclairage incroyables, qui garantissent un réalisme parfois saisissant. Les particules et autres effets météo sont également parfaitement bien retranscrits, surtout si vous possédez la technologie 3D Nvidia. Nous sommes en revanche beaucoup moins satisfaits sur la qualité de modélisation des visages des protagonistes, qui peinent à exprimer des émotions en accord avec le ton des situations. Leurs yeux sont particulièrement effrayants. Malgré cela, si vous avez un PC puissant, Metro: Last Light saura flatter votre rétine de bien des manières. Enfin, les temps de chargement sont d'une rapidité très appréciable, pour ne jamais être coupé de l'ambiance très longtemps (un respawn prend rarement plus de 4 ou 5 secondes).

Direction artistique

19 / 20

Non content d'afficher une réalisation technique solide, Metro: Last Light enfonce le clou avec un univers incroyablement riche et réussi. Si les personnages auraient gagné à être un peu plus charismatiques, on ne peut que s'extasier devant le talent de 4A Games qui a su retranscrire l'atmosphère irrespirable des Métros moscovites. L'ambiance est souvent suffocante, les différentes stations d'une grande variété, et les passages à l’extérieur oppressants. Peu de jeu peuvent se vanter de coller le joueur autant sur son siège que Metro: Last Light niveau immersion. Un travail parfait qui rend honneur aux romans de Dmitri Gloukhovski avec une mise en scène grandiose.

Level design

18 / 20

Metro: Last Light ne propose pas un monde ouvert comme certains FPS, opte plutôt pour une aventure linéaire et dirigiste, mais les niveaux ayant été construits intelligemment, le joueur ne s'apercevra de rien. L'évolution dans l'aventure se fait donc avec la plus grande des souplesses pour ne jamais brider le joueur, ni le lasser. La force de Metro: Last Light est surtout de pouvoir renouveler les plaisirs en variant avec brio les phases de gameplay. Ainsi, après une lutte acharnée contre les mutants de la surface de Moscou, le joueur enchainera avec une balade paisible dans une station du Métro, avant de voir le scénario avancer et de repartir errer dans les allées oppressantes du jeu. La difficulté sera d'ailleurs au rendez-vous pour ceux qui oseront jouer en mode Ranger (malheureusement uniquement disponible pour les joueurs qui ont précommandé M: LL ou à acheter séparément en DLC) où l'infiltration deviendra par moment obligatoire pour progresser. Enfin, signalons tout de même un "chapitrage" parfois très court, qui pourra couper le rythme des plus pressés. Les temps de chargement étant quasi inexistants sur PC, ce constat ne nous semble pas être un gros problème.

Gameplay

18 / 20

En dehors d'une prise en main tout ce qu'il y a de plus classique dans un FPS, Metro: Last Light propose des features intéressantes et quelques évolutions. Il est désormais nécessaire de changer les filtres du masque à gaz régulièrement, sous peine de suffoquer, même si quelques pas sont faisables à la surface sans celui-ci. Il faudra aussi changer de masque suite à son usure / fissures de la vitre. La lampe dynamo rechargeable est également une trouvaille qui relie Metro: Last Light à la réalité du terrain. Côté arme, Artyom peut en porter 3 différentes, les faire évoluer, acheter des munitions et s'équiper d'armes secondaires dévastatrices comme des mines et autres bâtons de dynamite. Pendant les phases d'infiltration, le jeu avec la lumière est très ludique pour ne pas se faire remarquer par les soldats ennemis. Un gameplay efficace.

Scénario

18 / 20

La narration de Metro: Last Light n'est pas la meilleure du monde dans un jeu vidéo, mais couplée à un univers aussi riche, et à une atmosphère aussi lourde, le script ressort d'une très bonne manière. On s'intéresse donc de très près aux actes d'Artyom, de ses confrères et des factions ennemies qui veulent la peau de tout le monde. Si tous les FPS pouvaient bénéficier d'un tel soin scénaristique... !

Bande sonore

18 / 20

Dans un jeu d'atmosphère comme Metro: Last Light, les musiques et bruitages sont des facteurs qui déterminent une bonne ou une mauvaise ambiance. Pas de problème ici, tout est amplement travaillé pour garantir une immersion auditive parfaite. Les grognements des mutants mettent le joueur dans une situation quasi permanente de défense / parano, et les musiques savent insister sur le côté épique ou dramatique des scènes. Côté doublage, la localisation en français est satisfaisante avec un jeu d'acteur crédible et cohérent.

Durée de vie

13 / 20

A l'image d'un Bioshock, la durée de vie de Metro: Last Light sera intimement liée à votre façon d'approcher le FPS de 4A Games. En mode bourrin désintéressé, la campagne ne devrait pas vous prendre plus qu'une grosse dizaine d'heure, tandis que les aventuriers pourront dépasser largement les 25 heures de jeu en allant fouiner tous les recoins des tunnels du métro. L'absence de mode multijoueur n'est pas un problème dans un FPS solo comme Metro: Last Light, la rejouabilité venant de l'envie de se replonger dans l'aventure une fois celle-ci terminée.

Verdict

18 / 20

Metro: Last Light propose une aventure vraiment originale. Tout comme pour Metro 2033, cette suite saura charmer les joueurs qui cherchent un univers et une atmosphère palpable ainsi qu'une variété au sein des phases de jeu. Nous avons particulièrement été charmés par les différents environnements / stations de Metro: Last Light, sa capacité à scotcher le joueur devant une ambiance rare dans un FPS, et sa narration authentique. Un grand FPS qui ne plaira peut-être pas à tout le monde de part son univers assez sombre, mais juger Metro: Last Light sans y avoir gouté serait une erreur grossière. A consommer sans modération !