Test Preview - Hatred, la terreur de l’industrie vidéoludique va-t-elle traumatiser vos enfants ?

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, par Serenity

Il semblerait que dans quelques jours, Hatred vienne sonner le glas du jeu vidéo. En tout cas, c’est ce qu’essaye de vous faire croire certains de nos confrères journalistes, trop choqués et préoccupés par un jeu qui appelle à assassiner le plus de civils possible, un titre tellement bas du front qu’il est dévisagé et jugé comme la honte de notre industrie. En effet, la situation est tellement critique que même Twitch a décidé d’interdire tout streaming du jeu sur ses serveurs. Très loin de succomber à cette aberrante paranoïa, Playerone a décidé de vadrouiller en terrain hostile pour se frotter au soi-disant porteur de tempête…

Pour commencer, laissons l’effet dramatique aux journalistes à l’esprit fragile et crevons l’abcès tout de suite : le jeu est techniquement bien moins violent que prévu. Alors si le contexte reste perturbant, sa représentation, elle, l’est beaucoup moins. A vrai dire, la scène de torture de GTA 5 ou le fait de pouvoir mettre le feu à des civils avec le pistolet de détresse sont des éléments quasiment plus perturbants que le tas de pixel que l’on voit agoniser dans les rues d’Hatred. Un phénomène provoqué par un détachement total de l’atmosphère du jeu et causé par des errances fondamentales dans le gameplay. Nous ne ressentons aucune empathie pour ces pauvres êtres. Une situation absurde où la mort d’un russe dans Hotline Miami semble bien plus triste que l’assassinat de sang-froid d’une jeune femme dans Hatred. Pourquoi ? Parce que l’IA aura fait le moonwalk sur 3 mètres avant de se téléporter sur vous pour essayer de jouer à cache-cache derrière votre grosse veste noire. C’est ridicule et cela se produit plus souvent que vous ne le croyez. De plus, si les bugs ou l’absence de scénario n’ont pas réussi à détériorer votre volonté de fer, le framerate viendra vous achever pernicieusement. Le jeu étant très mal optimisé, il réussit à mettre au tapis une 980, avec un compteur qui peine à dépasser les 35 images par seconde.

Néanmoins, ne soyons pas trop sévère car le studio est nouveau, et le jeu a quand même le mérite de proposer certains éléments bien exploités. Commençons par le voice acting badass, véritable instant de nostalgie des héros virils des années 90, frisson garanti ! Il y a aussi le moteur Unreal Engine 4 qui montre qu’il en a dans le ventre avec des effets de fumée et de flamme à faire fondre la rétine ou encore un environnement totalement destructible mimant la série Red Faction. Nous espérons voir une meilleure optimisation et surtout un véritable scénario pour les prochaines productions de Destructive Creations.

Pour conclure ce test preview, Hatred est un véritable pétard mouillé qui ne méritait certainement pas ce tapage médiatique. Nous ne pouvons que constater le manque de maturité de la part de certains journalistes car la carte du "bad buzz" a été sortie un peu trop rapidement. Après le "Doritos Gate" et les tests épisodiques de Bloodborne pour ne pas choquer les joueurs hardcore de From Software, voilà encore une polémique qui va mettre en doute l'intégrité de la profession, et c’est vraiment triste. Enfin, sachez que nous vous proposerons un WarmUp d’Hatred ce lundi et que le test en découlera dans les jours qui suivent.