Sony doit dédommager des acheteurs de PS Vita pour publicité mensongère

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, par Amaury Laguerre (Sadako)

Aux Etats-Unis, on ne rigole pas avec la publicité mensongère. Dernièrement, la Federal Trade Commission a ainsi accusé Sony de publicité mensongère pour sa PS Vita, en ordonnant au constructeur de dédommager ou rembourser une partie du prix d'achat de la console portable. En effet, durant la première phase de vie commerciale de la PS Vita, Sony mettait largement en avant une fonctionnalité qui permettait de jouer aux jeux PS3 sur la portable et autres mensonges, aussi bien dans les publicités que sur la boite de la machine.

En remontant quelques années en arrière, bien avant la sortie de la PS4 dans le monde, on pouvait effectivement voir que Sony promettait qu'il serait possible de faire tourner les jeux PS3 sur Vita avec le fameux Remote Play. Le hic ? Quasiment aucun jeu n'est compatible avec cette fonction sur PS3, ni même Killzone 3, alors que le Remote Play avait été annoncé pour ce titre. Pour que la fonction de jeu PS3 sur PS Vita fonctionne, des hackers avaient réussi à contourner le problème pour forcer la PS3 a diffuser son contenu via streaming sur PSP ou PS Vita, mais il fallait alors obligatoirement une console piratée, et même avec cette manipulation, peu de titres étaient compatibles.

Effectif et largement exploitable sur PS4, la fonction Remote Play était donc morte dans l'oeuf sur PS3, mais Sony aurait eu mieux fait de ne pas communiquer sur ce point avant de le reporter sur sa prochaine console de salon. Mais la lecture à distance n'est pas le seul mensonge du constructeur sur lequel il devra payer, puisque la FTC met également en lumière un autre point, à savoir l'impossibilité de jouer en ligne avec une simple connexion 3G sur PS Vita. Cette feature était elle aussi promise par Sony, mais nous n'avons jamais pu faire une seule partie en ligne avec une simple connexion 3G, le WiFi étant obligatoire. La conséquence de tout cela ?

La FTC oblige Sony à reverser soit 25$ aux acheteurs de PS Vita avant le 1er juin 2012, ou à verser entre 25 et 50$ de crédits sur le compte PSN des joueurs concernés. Avec du recul, on se dit que si cette méthode était plus généralisée, les éditeurs et constructeurs arrêteraient peut-être de s'avancer un peu trop pour promettre des choses qui ne voient finalement jamais le jour. Un vaste débat que l'on pourrait très bien pousser jusqu'à la sortie des jeux buggés, qui représentent une malfaçon certaine, qui pourrait être punis par la loi. Affaire à suivre !